BIRMANIE : bilan et découvertes

Nos découvertes

Vive la démocratie : dès notre montée dans l’avion, notre voisin, KZ, nous interpelle : « savez-vous que la Birmanie vit un grand moment ? ». Oui on a appris ! et pour cause : le pays devient une démocratie, oui là au moment même où on arrive au Myanmar, Aung San Suu Kyi accède au gouvernement. Une lutte de plusieurs années pour les birmans, on sent la joie dans la voie de KZ… Il nous laisse son numéro de téléphone si jamais nous avons besoin de quoi que ce soit. Ça donne le ton : les birmans sont très très sympathiques.

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La dame de Rangoon omniprésente, quand ce n’est pas le portrait de son père, le général Aung San

Se déplacer : nous nous sommes déplacés en bus, train, scooter et vélos, parfois électriques. C’est une démocratie mais nouvelle, et on ne peut pas encore se rendre où l’on veut dans le pays. Les régions du nord restent notamment encore difficiles d’accès, et le scooter est interdit aux étrangers dans certains districts. Concernant le bus c’est quitte ou double : parfois c’est nickel, parfois c’est l’enfer. Les tickets sont imprimés en alphabet birman et il est souvent impossible de savoir précisément où le bus va nous déposer. Ils te disent ce que tu veux entendre, mais on arrivera rarement au bon endroit, plutôt au bord de la route où leurs copains conducteurs de tuk-tuk nous attendent, pour nous faire payer le même prix pour 5 km que pour les 6 heures de bus que nous venons de nous taper. Bref, patience est mère de vertu dans ces moments …

Les pagodes : ahhh les pagodes… si vous ne voulez voir ni bouddhas ni pagodes évitez la Birmanie, car visiter les temples en est l’activité quotidienne. Si vous demandez quoi faire dans les environs de votre hôtel, vous aurez droit à un plan des pagodes de la place. Alors c’est vrai qu’il y a du doré partout, des belles statues, souvent des escaliers à grimper, mais à la fin on ne fait plus trop la différence.

Phobiques de la marche à pieds nus (dédicace à Poulpy), vous n’allez pas passer un agréable moment puisqu’il faut se déchausser à chaque entrée, chaussettes interdites. Au-delà du fait que les sols soient jonchés de crottes d’oiseaux ou de chauves-souris, le parterre est souvent brûlant à cause du soleil et il devient très difficile de s’y balader aux heures les plus chaudes. Aussi, une tenue correcte est exigée, couvrir épaules et genoux pour les femmes.

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Environnement : il faut le dire, la sensibilisation environnementale a encore du pain sur la planche. C’est le règne de la surconsommation de plastiques, il y en a partout. Même les couverts au restaurant ou les serviettes à l’hôtel sont emballés. Au secourrsss !!! Dans les bus et les trains tout le monde jette ses déchets par la fenêtre, et on a l’impression que cela ne dérange personne de vivre au milieu  des tas de déchets plastiques. Autant donc vous dire que la Birmanie c’est un peu crado, y’a pas d’autre mot.

Les animaux : Ils ne sont pas forcément en bon état de santé mais sont à quelqu’un, et les birmans s’en occupent. Pas d’oiseaux ni de chien en cage, ça change de l’Indonésie. Valérie n’est pas encore désespérée.

Le coût de la vie : plus cher que ses voisins d’Asie du Sud-Est, le gros poste de dépense est l’hébergement. Ici pas de petites guesthouses sans prétention, on est tout de suite sûr de l’hôtel avec TV et climatisation. Le prix des chambres doubles varie entre 15 et 25€, mais le rapport qualité prix est quand même très bon. Le service est le plus souvent très compétent et les chambres sont propres. Les autres postes de dépenses sont finalement assez bon marché, les prix des restos et des bus ne sont pas excessifs.

Le bétel : on est proche de la Chine et ça se remarque, les birmans crachent. Ils ne crachent pas uniquement leur salive, ils crachent du bétel. Kesako ? Il s’agit d’un mélange de tabac, de noix d’arec (improprement appelée noix de bétel) et de chaux, agrémenté parfois d’épices, le tout emballé dans une feuille de l’arbre à bétel. Outre son effet stimulant, la noix d’arec est vantée pour ses vertus antidouleur. Les birmans sont les asiatiques qui consomment le plus de bétel, que l’on achète à chaque coin de rue. Du coup y’a des crachats rouges partout. Tu reconnais un chiqueur à ses dents rouges complètement pourries, c’est peu ragoutant, et surtout très dangereux pour la santé (cancer de la bouche).

Betel

Le thannaka : vous verrez les gens avec des traces jaunes pâles sur le visage et les bras, plus ou moins bien appliquées. Il s’agit de thannaka, arbre traditionnellement vendu en petites bûchettes, que l’on mélange à de l’eau et que l’on frotte sur une pierre pour en obtenir une pâte colorée. 100% naturel, c’est la crème solaire traditionnelle. Du coup ils sont ravis quand ils peuvent t’en mettre, il faut bien sur accepter le geste. On est en Asie, c’est mal vu d’être bronzé.

Société

Longtemps opprimés par un régime autoritaire (la junte birmane), le Myanmar devient à l’heure actuelle une démocratie. Cela signifie que jusqu’il y a peu, les touristes ne venaient pas en Birmanie, et que le pays était fermé sur lui-même. Maintenant ouvert au reste du monde, les birmans ont connu un changement de vie rapide. D’une part, le tourisme permet à beaucoup d’améliorer leur niveau de vie, mais il leur permet également d’échanger avec d’autres cultures. Ajoutez à cela l’arrivée d’internet. Autant vous dire qu’avant ils ne devaient pas rigoler, et que maintenant ils sont libérés (délivrééééssss). Le résultat : des gens happy, qui ont la banane à chaque instant, qui te sourient, qui sont gentils, et toujours soucieux que tout aille bien pour toi. Ils sont également d’une grande générosité, capable de t’offrir n’importe quoi à manger alors qu’ils n’ont vraiment pas grand-chose.

Toujours est-il que la société est restée très traditionnelle. Le bouddhisme rythme encore la vie des gens, toujours beaux et bien habillés, en longyi traditionnel, aussi bien pour les hommes que pour les femmes

Mais tout n’est pas rose, il est donc nécessaire de rappeler que le pays reste extrêmement pauvre avec de grandes inégalités entre ethnies (la Birmanie présente une des plus grandes diversités ethniques au monde). Certaines (il y en a plus de 135 officiellement), restent opprimées par le pouvoir central encore très raciste (majoritairement Bamar, 75% de  la population). Les Rohingyas, minorité musulmane représentant 4% de la population, sont, d’après l’ONU, la « minorité la plus persécutée au monde ».

La nourriture

On va encore passer pour des bouffes tout râleurs mais la gastronomie birmane (si elle existe) ne nous a pas séduit. Souvent frit ou en soupe, on ne sait pas toujours ce qu’on mange. Ajoutez à cela le fait qu’en plus d‘être peu présentables, les étales dégagent parfais des odeurs comment dires… spéciales.

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Pour mieux se faire comprendre, la solution a été  un petit mot écrit en birman, avec écrit « ne mange pas de viande ni poisson, végétarien ». Du coup riz légumes ou nouilles légumes. Même Pascalou a préféré éviter la viande.

Les birmans eux semblent apprécier manger à toute heure, au resto ou dans la rue, souvent une multitude de petits plats et toujours avec du bouillon.

DSC07136Du coup on avoue s’être laissé tenter plus d’une fois par de la nourriture western comme ils disent, pizzas burgers ou pâtes.

A la vu du nombre de restaurants, touristiques ou pas, n’ayez crainte il est finalement très facile de se nourrir en Birmanie.

 

 

Alors la Birmanie, ça vaut le coup ou pas ? OUI, OUI et OUI ! Certes vous n’irez pas là-bas pour lézarder sur la plage (quoique la côte est parait-il très jolie), ni pour faire la fête ou encore vous régaler les papilles. Mais vous passerez à coup sûr un excellent voyage.

Avant tout, l’intérêt de la Birmanie réside dans ses sites archéologiques et naturels hors du commun, encore préservés. Si vous êtes en quête d’authenticité, de traditions, vous serez ainsi comblés. Les infrastructures, notamment les routes, sont par ailleurs de bonne qualité, tout comme le service dans les hôtels et les restaurants.  Et au-delà de tout ça, vous pourrez rencontrer des gens fabuleux, souriants, adorables, qui sont heureux à présent, et surtout ravis de vous offrir ce qu’ils ont de plus précieux, leur gentillesse.

Pour nous la Birmanie c’est le coup de cœur. Bien qu’on ait été malades à tour de rôle pendant près de 3 semaines, nous avons profité de chaque moment passé dans ce magnifique pays, en se promettant d’y revenir un jour.

Trois mille et une pagodes

Après une nuit de bus tout confort, nous arrivons à Bagan, capitale du royaume de Pagan (premier empire birman). Aujourd’hui c’est un site archéologique bouddhique connu dans le monde entier.

Les quelques 3000 temples qui s’étendent sur une cinquantaine de kilomètres carrés ont été construits entre le V ème et le VIII ème siècle, c’est dire l’ancienneté des monuments qui s’offrent à nous.

Toujours pas autorisés à rouler en scooter, c’est en E-bike (vélo électrique) que nous arpenterons la plaine pendant 3 jours. Les levers et couchés de soleil sont les moments clés de la journée, entre midi et 14h c’est piscine car la chaleur est harassante. Il est difficile pour tout le monde de rester au soleil non stop par 40 degrés à l’ombre.

Nous visitons les pagodes les plus connues, parmi les centaines de Birmans venus de tout le pays pour prier. Et puis nous nous arrêtons au hasard des monuments plus perdus, mais toujours aussi impressionnants. Pascalou s’éclate avec le e-bike dans le sable, en voulant refaire le Paris-Dakar ; les chutes sont évitées de peu.

Nous en profitons aussi pour parler avec les enfants qui essaient à tous prix de nous vendre des cartes postales, et préférons leur offrir des bonbons. Nous sommes étonnés de les voir parler anglais mieux que nous, et un français parfait à 10 ans. « J’ai appris avec les touristes ».

Un impératif nous oblige à quitter Bagan : en effet, le nouvel an Bouddhique, aussi appelé Water festival, débute bientôt. A cette occasion personne ou presque ne travaille, et les transports en commun sont rares. Nous prenons un bus qui s’avérera bien plus long que prévu et avec une climatisation défaillante pour rejoindre Mandalay : l’arrivée se soldera par un malaise pour Valou, qui a bien failli finir à l’hôpital !

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Si les enfants s’y mettent …

Plus de peur que de mal, nous sommes d’attaque pour nous faire saucer. Quelle mauvaise idée d’arpenter la ville à vélo pendant le Water festival ! On ne s’attendait pas à ça ! Bon déjà le palais royal était fermé, et la colline que nous souhaitions voir se trouve être à l’opposé de notre super hôtel. Ce n’aurait pas été un problème si la circulation n’était pas en sens unique, et bloquée à certains endroits. Résultat : nous nous prenons des seaux d’eau (parfois glacés), des lances d’eau, des jets d’eau et même des Karcher dans la tronche. Passé l’envie de rester au sec, on finit par se prendre au jeu dans cette ambiance déjantée.

« Are you happy ? » nous demandent les passants, il faut répondre oui bien entendu, puisque jeter de l’eau sur quelqu’un représente une bénédiction.

Nous partons à la découverte des environs de Mandalay, et plus particulièrement Sedaing, Ava, et le fameux pont d’Ubein, plus long pont en teck du mmaaaannnndeee ! Au programme : pagodes, monastères, bouddhas, pagodes, pagodes … et seaux d’eau.

Inutile de vous préciser qu’en tant qu’occidentaux, on s’est prix 10 fois plus d’eau que les locaux. Mais devant l’hôtel nous avons pris notre revanche et arrosé les passants, même si gaspiller l’eau ainsi ne nous ressemble pas.

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La revanche !!

Les gens s’entassent dans des pick up pour passer sous les jets d’eau, le tout sur des airs de musique techno : nous voyant dans la foule, un birman de notre âge nous propose de monter dans le camion de sa famille et faire un tour. Pendant 2 heures nous tournons dans la ville avec cette famille, à 15 dans la benne du camion, avant d’être ramenés à bon port.

 

Les birmans semblaient inquiets pour nous car les gens sont alcoolisés ; ils n’arrêtaient pas de nous dire de faire attention « Be carefull Sir ! ». Au final ça se voit qu’ils n’ont jamais été aux férias de Bayonne, c’est light à côté ! Mais un birman saoul ça reste un birman : souriant, sympa et bienveillant.

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Sans commentaire…

C’est la fin du nouvel an, nous pouvons enfin prendre notre vol pour la Thaïlande, on est encore tous mouillés !

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Les sourires birmans

Nouvelle destination : la Birmanie ! Enfin il faudrait à présent l’appeler Myanmar depuis que la junte birmane a décidé en 1989 de changer le nom du pays et des principales grandes villes. Certains s’y opposent pour des raisons politiques, nous on trouve que « Birmanie » (Burma en anglais) c’est tout simplement plus joli à prononcer.

Nous atterrissons dans la ville de Yangoon (anciennement Rangoon), la veille des 30 ans de Pascalou.  Deux choses nous impressionnent de suite. Premièrement la ville est calme et la circulation nous apparaît comme « normale », comparé aux villes indonésiennes visitées dernièrement. En réalité les deux roues y sont interdits, ce qui rend le trafic à première vue bien moins chaotique. Deuxièmement, on se rend compte que la majorité des gens que nous croisons nous sourissent au moindre regard. Dès les premiers jours les birmans nous paraissent absolument sympathiques, avenants, chaleureux. Et cette impression se confirmera tout au long de notre séjour, à quelques exceptions près bien sûr.

Nous débutons la visite de la ville par les pagodes de Shwendagon. C’est le site religieux le plus sacré pour la population birmane, à grande majorité bouddhiste. Les gens viennent de tout le pays pour y prier. Pour ceux qui le découvrent, une pagode est un monument funéraire de la religion bouddhiste. Erigées en forme de cônes, elles sont parées d’or pour certaines, et renferment diverses représentations de Bouddha. Pour nos premières pagodes, on est très impressionnés par la beauté du lieux et l’ambiance qui y règne. Avec ses 98 mètres de haut et ses 40 tonnes d’or, la pagode principale est peut-être la plus belle de tout le pays. On restera des heures à en faire le tour, à regarder les birmans venant prier et déposer leurs offrandes.

Le bouche à oreilles disait qu’il fallait visiter Yangoon en prenant le train. Après nous avoir acquitté de la modique de 20 centimes d’euros, nous avons prenons le fameux « circular train » pour une balade de 3 heures au travers de la banlieue Yangoonaise (pas sûr que ce mot existe mais il sonne bien ! 🙂 ). C’est un peu le RER C local, il part de Yangoon et arrive à Yangoon. Le seul intérêt est de découvrir la ville sous un autre angle, tout en s’incrustant dans la vie d’un wagon de train. Et l’expérience fut surprenante ! Bon la première heure on s’est demandés ce que l’on faisait là, car le train était bondé et la vue sur la banlieue et sa pollution ne faisait pas rêver (cela dit, nous voulons découvrir la vraie Birmanie, pas que les cartes postales). Mais passé un moment, la vie dans le train est devenue beaucoup plus animée. Un moine vient vous parler dans un anglais incompréhensible avec pour ambition de nous apprendre le birman, puis une famille s’installe pour dîner, des vendeurs passent et repassent pour vendre toutes sortes choses comestibles, ou non : CD, journaux, épis de maïs, pastèque. Nous partageons toutes ces victuailles avec les gens qui nous entourent : ils n’ont rien, et nous offrent tout ! Alors que la nuit est tombée dehors, nous arrivons à notre station de départ sans avoir vu ces 3 heures passer.

Nous rejoignons ensuite la ville de Hpa An, à 300 km au Sud Est de Yangoon. La région est réputée pour la beauté de ses grottes et pour ses montagnes karstiques. La zone est vaste, nous louons un scooter à nouveau pour être libre de tout mouvement. Pas un village traversé sans des dizaines de sourires, et les enfants qui nous repèrent de loin en criant « Mingallabahhhh », le salut birman. Nous partons visiter les temples un par un. La plupart sont creusés dans des « caves » (grottes), mais sont très différents des uns des autres. Sous un soleil de plomb, la visite de ces temples est agréable, et il nous faudra 2 jours entiers pour en faire le tour.

Cap ensuite sur le Lac Inle, destination phare de Birmanie. Le trajet est chaotique, puisqu’il nous a fallu 20h de bus, pour 700km, avant d’arriver au village bordant le lac, Nyaung Shwe (enrhumés et toussoteux à cause de la clim du bus en mode freezer). L’ambiance y est plus touristique mais les habitants sont très chaleureux et le village hyper sympa.

Ho Ho, notre piroguier, nous emmène une journée entière à la découverte du lac. Au programme, l’itinéraire touristique classique mais oh combien dépaysant ! De nombreux villages ont été construits sur le lac, on y trouve des temples, des artisans, des restaurants, et même des champs de tomates construits sur des îlots d’algues !

Ici les habitants pêchent en pagayant avec une jambe, pour mieux manipuler leurs filets tout en effrayant les poissons. Dans cette atmosphère paisible, la traversé du lac au petit matin fut un pur moment de bonheur, tout comme le marché des 5 jours, vraiment authentique.

Les scooters étant interdits aux touristes étrangers dans la zone (va savoir pourquoi ?), c’est à vélos que passerons notre journée suivante à la découverte des alentours, et des temples d’Indein.

Mais il nous faut déjà repartir, les 2000 temples de Bagan nous attendent !

 

INDONESIE : bilan et découvertes

Un mois déjà que nous avons passé en Indonésie ! Voilà le petit aperçu de notre ressenti !

Nos découvertes

Le premier pays d’Asie sur notre itinéraire n’était pas le plus simple à visiter : l’Indonésie, ancienne colonie hollandaise, c’est 17 508 îles, 6 religions officielles et 250 millions d’habitant sur 1 904 569 km². C’est immense et très diversifié ! Le changement d’île prend du temps, et de l’argent.

Se déplacer : Première impression, y’a du monde ! Partout tout le temps, de la circulation, on t’alpague à chaque pas (massage massage ? taksi taksi ? saté saté ?) NON LAISSEZ NOUS ON NE VEUT RIEN JUSTE MARCHER ! Marcher ? Là-bas personne ne marche. Des millions de scooter de partout et pas de trottoirs, des trous sur la chaussée (« hati hati », oui oui vaut mieux faire attention !) et pas de passages cloutés ou presque. L’enfer des piétons on vous dit. On a essayé la voiture, une après-midi. Trop stressant. Du coup on s’est adapté, on a régulièrement loué des scooters. Vous pouvez également prendre des TukTuk, mais c’est à vélo donc plus lent (mais plus écolo 😉 ). Pour changer d’île, c’est bateau ou avion.

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Le vélo ça entretien

Bali : l’île de Bali est différente du reste de l’Indonésie que nous avons pu voir. La religion hindouiste et ses temples ont littéralement influencé toute l’architecture de l’île. Tout y est vraiment trop magnifique, trop merveilleux, trop doré, bref tous les superlatifs que vous voudrez. C’est également l’île qui parait la moins pauvre, grâce (ou à cause) du tourisme de masse.

Les massages : compris entre 5 et 8 € de l’heure, vous trouverez des salons de massages partout en Indonésie, pour un rapport qualité/prix imbattable. C’est très appréciable pour se détendre après un journée de visite ou de transport. On ne s’est donc pas privé à ce prix là pour en faire plusieurs fois par semaine, c’était que du plaisir.

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Douchette

 

Les toilettes asiatiques : nous, blancs, avons par habitude de se munir d’un papier, communément appelé PQ, pour « étaler » vous voyez quoi. En Asie, un petit jet d’eau permet de rincer tout ça, sans toutefois pouvoir te sécher après. Nous on a trouvé ça plutôt pas mal tant que le jet en question ne se transforme pas en karcher 😉

 

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Les sarongs : on veut absolument te vendre un sarong car il est obligatoire dans les temples. Pas de panique si vous n’en n’avez pas, la plupart du temps il est fourni d’office à l’entrée.

 

Le coût de la vie : l’Indonésie est une destination très bon marché et vous aurez droit à une qualité de service plus que correcte. Une chambre avec salle de bain privée pour moins de 15 euros la nuit avec petit déjeuner, un repas complet pour moins de 5 euros, une journée de scooter pour 5 euros, et le linge lavé repassé pour 1 euro le kg. Le gros poste de dépense restant les déplacements (ne pas prendre de taxi sans compteur !). On parle en euros mais la monnaie est la roupie indonésienne.

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L’horrible gobelet qu’on retrouve dans la nature

Le gros point négatif, c’est les dommages causés à l’environnement. C’est facile de dire ça quand on vient d’un pays occidental, mais ça fend le cœur. Qu’il s’agisse du plastique, OMNIPRESENT dans ton champ de vision, ou la misère
animale, c’est assez difficile à supporter. Le pays, surpeuplé, s’est développé plus vite que les infrastructures. Pas de tout à l’égout, pas de gestion des déchets, donc pas d’eau potable et des déchets qui s’accumulent partout.

 

 

Avec un peu d’organisation et de volonté nous avons réussi à échapper à l’eau en bouteille systématique, grâce à nos eaugourdes. Tout le monde dispose de fontaine à eau, il suffit de demander de l’eau de la bonbonne. N’ayez crainte, ce n’est pas parce que la bouteille n’est pas débouchée par vous-même qu’on va vous empoisonner.

 

 

Concernant les animaux c’est la misère, des singes avec 30 cm de corde, des espèces d’oiseaux rares dans de toutes petites cages, dauphins en piscines, des chiens galeux et des chats sans queue. Heureusement des gens se bougent, des indonésiens, des associations œuvrent à faire changer tout ça !

Société

La société indonésienne est un modèle d’harmonie sociale (la devise nationale est « Unité dans la diversité », ça veut tout dire). Toutes les religions cohabitent sans aucune tension ni discrimination. En tant que français ça nous change… Entre eux, on a l’impression que tout roule.

Nous avons d’ailleurs été impressionné par la place de la religion dans la vie des différentes communautés. A Bali, les gens défilent plusieurs fois par jours, tous de blancs vêtus, pour rejoindre le temple le plus proche. Idem pour les musulmans dans les autres îles, qui répondent aux concours de chants des muezzin de chaque mosquée.

DSC05686Autre fait marquant, l’Indonésie est un pays hyper connecté ! Tout le monde à son smartphone avec la 3G, et le wifi était plus présent et de bien meilleure qualité qu’en Australie et NZ !

 

 

En revanche, en tant que touristes, nous avons été déçus de l’attitude des indonésiens envers nous. Excepté les homestays (maisons d’hôtes) et resto où nos hôtes ont toujours été très accueillants et serviables, le reste de la population ne nous a dans l’ensemble pas paru très chaleureux, ni même respectueux envers les « boulais »(étrangers). Certains rigolent entre eux devant toi quand tu essaies de leur parler, et ne te répondent pas. D’autres, tels les prestataires touristiques te mentent ouvertement en plus de gonfler leur prix, et lorsque l’on ne se laisse pas faire, ils s’énervent et font semblant de ne pas parler anglais. On ne fait pas de généralité, car une partie des indonésiens semble très gentils, mais il est vrai que le feeling n’est pas réellement passé avec la population durant notre séjour, contrairement à nos destinations précédentes.

La nourriture

nasiPrincipalement composée de Nasi (riz) ou de Mie (noodles), la nourriture est souvent frite : cela facilite la conservation des aliments compte tenu de la chaleur. C’est donc relativement gras. Sur Bali, à dominance hindouiste, il est facile de manger du tofu, ou encore du tempeh (produit à base de soja fermenté). C’est également la seule île où l’on peut manger du porc. Les plats principaux sont le Nasi Goreng (riz frit) et le Mie Goreng (noodles frit) que l’on mange avec du poulet frit et un œuf frit.

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Tempeh frit

Tout est dans l’’huile on vous dit ! Il y a aussi le Nasi Campur, riz vapeur accompagné de viande et de légumes, les accompagnements varient d’un restaurant à l’autre. Les brochettes de Saté (poulet en général), recouvertes de sauce cacahuète, sont très populaires. Le plat végétarien national est le Gado-Gado, légumes vapeurs, tofu, œuf dur et sauce cacahuètes (toujours la fameuse sauce cacahuètes, ils en raffolent, pas nous).

Les jus frais : plus ou moins « healthy » selon que l’on rajoute du sucre de palme liquide ou pas, les indonésiens raffolent des jus de fruits frais, et principalement le jus d’avocat au lait concentré sucré avec option coulis chocolat. C’est comment dire… spécial. Ce n’était pas la saison des ananas donc les jus n’étaient pas fameux. Par contre les jus de pastèque et mangue étaient à se rouler parterre, une valeur sûre. On ne peut pas en dire autant de la Bintang, bière locale peu fameuse mais rafraîchissante malgré tout.

Les warungs : quand on visite l’Indonésie, c’est ce que l’on cherche deux fois par jour. Un petit resto où l’on mange pour pas très cher. Au début on était content de manger tout le temps au resto. Au fur et à mesure c’est devenu plus lassant. D’une part, parce que les plats proposés aux menus sont quasiment toujours les mêmes, d’autres part parce que la qualité de la nourriture est très inégale d’une île à l’autre. On trouve tout de même beaucoup de restauration de rue, tu ne sais pas trop ce que c’est mais les locaux apprécient.

En Asie on perd tous ses repères. Les codes, la sécurité, les bonnes manières. C’est culturellement différent. Il faut s’adapter ! L’Indonésie est un pays de grand contraste, de par sa diversité culturelle, social ou ses paysages, et notre impression générale sur ce mois passé dans le pays est elle-même contrastée. Nous avons apprécié beaucoup de choses, notamment la richesse culturelle qui se dégage de chaque île. A l’inverse, la pollution et notre rapport avec les locaux nous laissera un avis plus mitigé.

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Échafaudage en bambou