Cairns –> Alice Springs –> Adelaïde. Voici le programme de cette semaine qui s’annonce chargée. On quitte cette fois la côte Pacifique pour atterrir à Alice Springs dans le désert du Centre Rouge. C’est là le vrai désert. Celui qui te brûle la peau quand tu t’arrêtes 5 minutes sur un parking, où les bleds sont espacés de 200 km par de longues lignes droites, et où les seuls être restants en vie sont les chameaux, les lézards et les scorpions !
On a choisi de visiter le centre de l’Australie avec un tour organisé nommé Groovy Grape. C’est notre première expérience du genre, on s’attend à tout. Finalement on se retrouve dans un groupe de 20 personnes de plus ou moins notre âge, issues de 11 nationalités différentes ! On constate rapidement que tout le monde est bilingue sauf nous, les deux seuls français comme d’habitude (cela ne sera pas notre seule différence). Surtout qu’on ne comprend pas un mot de ce que raconte le guide, Sam. Heureusement qu’un québécois nous fait la traduction. Surtout, on s’amuse des spécificités culturelles de chacun : les irlandais picolent tout le temps, les anglais mangent n’importe quoi (et s’habillent n’importe comment), et les québécois sont toujours drôles avec leur accent et leurs expressions étranges ! D’ailleurs on ne dit plus une bébête pour un insecte mais une « bibite ».
On commence par une bonne demi-journée de bus pour atteindre Kings Canyon, la météo annonce 40 degrés toute la semaine ! Là on découvre notre campement et on commence à se rendre compte qu’on va dormir une semaine à même le sol et à la belle étoile dans ce qu’ils appellent des « swags ». C’est un genre de gros sac de couchage avec un matelas intégré. Ça ne poserait de problème à personne si la nature alentour n’avait pas l’air si hostile. Après avoir vu un serpent et un scorpion avant de se coucher, tout le monde appréhende cette première nuit. Finalement aucun problème, c’est assez confortable et la vue sur le ciel étoilé est magique. Le plus dur sera l’heure du réveil, à 5h du mat ! En bon soldats on suit le mouvement pour faire une rando de 3 h autour sur le Kings Canyon. « it’s awesome ! » comme ils disent !
Ça se corse avec les réveils à 4h du matin !!! Ca pique les yeux mais la motivation est d’aller voir le lever du jour sur le fameux rocher d’Uluru et les monts Olgas, et ainsi profiter d’une température matinale plus supportable. Comme le couché du soleil la veille, nous n’avons pas le rocher rouge comme sur les photos de publicités. Il faudra attendre le lendemain et faire le tour de ce fameux Ayers Rock pour mieux contempler toutes les nuances de couleurs de ce bloc de grès, si cher aux aborigènes de Katja Tjuta. En visitant le centre culturel on comprend l’importance et la richesse culturelle de ce lieu mystique.
Nous quittons la région d’Uluru pour rejoindre la zone minière de Coober Pedy. On apprend que c’est la capitale mondiale de l’Opal, une pierre précieuse très prisée. Au premier coup d’œil la ville ressemble plutôt à un vieux village perdu en plein désert, mais il y a de la vie quand même. Il fait si chaud dans cette région que les habitants ont décidé de vivre sous terre afin de garder une température entre 20 et 25°C. Nous dormons donc dans un bunkhouse, dans des dortoirs sous terrains, et passons la soirée dans un des seuls bar de la ville, enterré sous terre lui aussi. Bon il ne faut pas être claustrophobe, mais la température est idéale.
Le paysage alentour est quant à lui saccagé par des tas de terres stériles, révélant la face cachée des milliers de kilomètres sous terrains des mines d’Opal. Pas de réaménagement post exploitation à première vue (clin d’œil aux anciens collègues).
Nous quittons peu à peu le désert et les lacs de sel pour retrouver la mer ! OUF ! On respire l’iode ça fait un bien fou. De Port Augusta nous remontons dans les Flinders gorge, où comment voir des émeus, des kangourous dans un paysages d’eucalyptus à couper le souffle et une géologie impressionnante.
Nous finissons notre roadtrip groovy par une dégustation des fameux cépages de l’Australie du Sud avant de nous rendre à Adélaïde. Sans être chauvin, on peut facilement dire que nous gardons une longueur d’avance dans ce domaine, c’est tant mieux !
Pour conclure, le dépaysement a été totale dans ce désert rouge. Nous avons rencontré des gens vraiment sympas et cette semaine nous a certainement permis de faire progresser notre anglais ! On remet nos claquettes pour visiter tranquillement la ville d’Adélaïde, avant de filer vers Melbourne pour passer Noel. See ya !!!