Le Cambodge d’Angkor à nos jours

Après un petit bakchich à la frontière, nous voilà au Cambodge. Notre première étape prévue, Kratie, a sauté pour cause de pluie. C’est donc à Phnom Penh que nous débarquons après une journée de bus. Nous traversons des dizaines de petits villages, on recommence à compter les sourires gratuits.

DSC09693Petit choc en voyant les grattes ciels, c’est notre première grande ville depuis très longtemps. La capitale du Cambodge c’est aussi certainement la capitale mondiale du tuk-tuk, ville où les trottoirs sont destinés à tout sauf aux piétons. Nous visitons la ville en commençant par son musée national, les berges du fleuve Tonlé Sap, les marchés et le musée du génocide. Nous découvrons tristement l’histoire contemporaine du pays, ses 1,7 millions de morts il y a 40 ans et autant d’histoires horribles comme les mariages forcés, les exactions de Pol Pot. Ça fait froid dans le dos. Et dire que tout ça s’est passé sous les yeux de la communauté internationale, comment y croire ? Les mendiants mutilés sont là pour nous rappeler que les mines anti-personnelles ça a bien existé. Ce qui s’est passé est horrible.

Phnom Penh n’est pas une ville comme les autres : la pauvreté, la prostitution, côtoient une vie occidentale ONGisée. A force que tout le monde nous dit de nous méfier des vols à l’arrachée, on finit par ne plus trop se sentir en sécurité. Ça grouille de vie, quand on pense que Pol Pot avait vidé cette ville.

Direction la côte Sud du Pays, où la petite ville de Kampot et son fameux poivre nous attendent. L’occasion de visiter une coopérative française certifiée bio, et de comprendre la différence entre le poivre blanc, rouge et noir. A notre habitude, c’est en scooter que nous partons explorer la petite bourgade de Kep, où Pascalou (sur les conseils de Chrichrou), s’enverra pas moins de 3 crabes au poivre vert de Kampot (là-bas le poivre se cuisine frais).

Nous filons ensuite plus à l’Ouest, vers la fameuse station balnéaire de Siahnoukville (du nom du roi). Notre camp de base sera du côté de Otres beach, plage la plus « préservée » du coin. Oui parce que ce qu’il faut savoir c’est que le Cambodge est un pays très sale, où les mentalités n’ont pas encore intégré les notions de propreté. Faute sans doute au gouvernement qui n’a pas su mettre en place un système de collecte efficace. A part les plastiques dans la mer, nous avons glandouillé sur la plage et goûté à la cuisine Cambodgienne. Programme éprouvant.DSC09951

Pas convaincus par le potentiel touristique des plages (c’est ça aussi d’avoir vécu en Calédonie !), nous mettons le cap vers Siem Reap en bus de nuit. Nous avons suivi notre instinct en nous disant qu’un hôtel qui s’appelle « Suon » ne pouvait qu’être bien 😉

Le début pour nous de péripéties bien moins drôles ; c’est entre arnaque au tuk-tuk, vol du sac à dos et bataille avec la police cambodgienne que nous visiterons tant bien que mal les temples d’Angkor.

DSC00240Nous avions prévu de visiter les temples sur 3 jours, mais le vol de nos entrées nous a contraint à nous dépêcher de faire le tour en 2 jours. On ne vous le conseille pas, c’est speed ! Les temples sont magnifiques. Beaucoup de ruines ont été restaurées par l’Unesco, nous avons été frappés par la beauté et la finesse des sculptures qui datent du 8ème au 15ème siècles. De l’hindouisme au bouddhisme, on s’imagine la vie telle qu’elle était à l’époque.

Malheureusement aujourd’hui le site a perdu de son sens : contrairement à Bagan, ce ne sont pas des foules de pratiquants qui arpentent Angkor mais plutôt des hordes de touristes, parfois peu respectueux (spéciale dédicace aux chinois) et des cambodgiens attirés par le business à faire. Nous n’avons croisé qu’un petit groupe de moines…

La ville de Siem Reap n’est pas désagréable, quoique faite pour les touristes. Nous aurons l’occasion de visiter un ferme de vers de soie commerce équitable. Grâce aux explications en français, la fabrication de la soie (bien que pas très vegan) n’a plus de secret pour nous !

On commençait à s’habituer à notre suite au bord de la piscine mais une dernière étape Thaïlandaise nous attend !

 

 

 

 

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